samedi, septembre 28, 2002

Lima, Pérou

Après la jungle...vers l'Équateur par le nord du Pérou

C'est lundi matin que j'entreprends la dernière étape de ma visite du Pérou. Au programme : la côte avec ses nombreux sites archéologiques, dont ceux près de Trujillo et de Cajamarca, mais auparavant une nouvelle incursion dans les montagnes vers Huaraz où se situe le plus haut sommet du pays, le Huascaran, haut de 6 768 mètres. Puis ce sera l'arrivée en Équateur et les Îles Galapagos.

Je termine donc, dimanche soir, ma troisième escale à Lima. J'y aurai passé neuf jours, et mes conclusions sur cette capitale n'ont pas tellement changé : à part la vieille ville, il n'y a pas grand chose à y découvrir. Sauf un musée superbe, "Le Musée de la Nation", où l'on peut se faire une idée très précise de la richesse archéologique du Pérou. Mais un musée des plus essoufflant aussi par la qualité et surtout le nombre effarant d'informations données et la variété des exhibits. À voir avant ou après avoir visité le Pérou ? Je ne sais pas trop : au début, ça nous informe de ce que nous allons découvrir en route, après, ca nous permet de mettre nos idées en place. Peut-être, si l'on doit revenir à Lima à la fin du voyage, faut-il y aller à deux reprises, surtout que le coût d'entrée est d'à peine $2.50.

Quant à Iquitos, j'ai beaucoup aimé. C'est une ville cependant très bruyante, car le moyen de transport urbain le plus utilisé ici est le mototaxi...et des mototaxis, il y en a, ça pullule...d'où un bruit de fond infernal et continu qui envahit la ville. Mais, jeudi dernier, c'était presque le silence à Iquitos. À Iquitos comme dans plusieurs autres villes du Pérou, on s'était donné le mot pour une manifestation d'un jour contre les politiques néo-libérales du gouvernement Toledo et contre son programme de privatisation des entreprises d'état. Alors les commerces, les banques, les transports publics (bus, bateaux et la plupart des mototaxis) avaient cessé leurs activités. Même les cafés Internet avaient maintenu leurs portes closes. On se serait cru un dimanche matin tranquille.

D'où l'impossibilité pour mon guide et moi de réaliser ce que nous avions projeté, soit d'aller, par bus, dans un autre village dans les environs d'Iquitos. Nous avons donc passé notre après-midi à la piscine aménagée dans un des parcs de la ville. Résultat : un coup de soleil !

Et sur la route vers ce parc, nous avons pu constater les divers moyens de pression utilisés par les gens dans leur quartier : en plus des manifestations du matin dans le centre-ville, on a procédé à des blocages de route avec des pneus, du verre brisé ou tout autre moyen d'empêcher la circulation, dont, entre autres, des terrains de volley-ball ou de soccer en plein milieu des rues.

Et le lendemain, je prenais l'avion pour Lima, espérant voir les Andes péruviennes du haut des airs. Ce qui ne fut possible que durant quelques 15 minutes sur un vol d'une heure et demie.

Mais quelle vue !

Voir, dans un simple coup d'oeil, à la fois la suite de sommets qui défilent, les pentes cultivées sur chacun des versants ou sur des genres de plateaux, les routes en lacets qui serpentent le long des pentes ou enjambent le sommet des montagnes, les rivières, actuellement asséchées, mais qui, la saison des pluies venue, se rempliront à nouveau d'eau et se languiront ou se lanceront à toute vitesse au fond des vallées, les villages ou villes qui longent et s'alimentent à ces rivieres, voilà un de ces merveilleux tableaux qui demeureront enregistrés dans ma mémoire.

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