samedi, août 31, 2002

Arica, Chili

Une semaine au nord du Chili, un avant-goût de la suite... dans le Sud de l'Amérique du Sud !

Je ne sais pas si c'est comme cela dans le reste du Chili, mais je dois dire que comme choc culturel, on devra y repasser. Le feeling que j'ai depuis une semaine est semblable à celui ressenti au Costa Rica, en Amérique Centrale. J'avais l'impression de me retrouver dans mon monde : des bus 1ère classe à faire rougir nos Intercar et autres, des gens avec des cellulaires partout, des guichets automatiques à tous les coins de rue, des "Visa/Mastercard" affichés dans tous les commerces, des centres d'achat hors des villes, etc.

Sauf pour deux aspects.

D'abord la langue. Je ne suis pas bilingue espagnol, loin de là, mais ici, au Chili, je le suis encore moins. Je ne comprends absolument pas ce que les chiliens disent...ils parlent vite et on dirait qu'ils mangent leurs mots. En tout cas, je puis dire qu'en Bolivie et au Pérou, j'avais l'impression d'être bilingue.

L'autre dépaysement, ce sont les paysages désertiques de ces deux régions nordiques du Chili...mais ce genre de dépaysement, en voyage, est normal : il est rare qu'on y retrouve les paysages de chez soi.

Je suis donc parti de la frontière bolivienne pour effectuer un premier arrêt á San Pedro, dans le désert d'Atacama.

De ce coin du Chili, plusieurs tours étaient possibles : entre autres, le Salar d'Atacama (le deuxième plus grand au monde après celui de Uyuni) et les geysers . Mais comme j'arrivais déjà de ce genre d'expérience, j'ai plutôt choisi le tour d'une demie-journée de la "Valle de la Luna" pour y voir le coucher du soleil faire son oeuvre. Le tour comprenait la visite de quatre lieux différents de cette partie du désert. Et cet après-midi-là, ce désert nous offrait en prime un exemple de tempête de sable poussé par des vents assez puissants, avcec comme conséquence, un horizon "brumeux".

D'abord la Vallée de la Mort où aucun vivant, plante et animaux, ne s'est établi : il n'y a que nous, touristes, pour aller admirer ces montagnes érodées par l'action de l'eau et des vents et ces dunes de sables gris; puis une vue en plongée de la Vallée de la Lune avec, à l'horizon, les montagnes vues du côté bolivien de la frontière, mais qu'on avait peine à voir à cause des nuages de sable; vient ensuite une sculpture de roc (les Tres Marias) près de ce qui fut une mine de sel; enfin la descente vers la Vallée de la Lune et une montée à pied au sommet de la grande dune de sable gris afin d'y observer l'action du coucher du soleil sur la couleur du paysage lunaire qui s'offre en plongée devant nous. Bien beau, mais beaucoup moins impressionnant que ce que j'ai vu en Bolivie !

Le reste de la semaine, je l'ai passée sur le bord du Pacifique, dans trois villes importantes du nord du Chili : Antofagasta, Iquique et Arica.

D'Antofagasta, il n'y a pas grand chose à dire, sinon que c'est la deuxième grande ville du Chili et que c'est un port de mer. Pas très emballante comme ville. Et le trajet Antofagasta/Iquique, par la côte, est aussi assez peu inspirant, je dirais même déprimant : d'un côté, la mer, de l'autre, des montagnes grise de sable, de roches et de roc et sans aucune végétation, avec de temps à autre des villages miniers, non seulement isolés, mais on pourrait dire "fantômes".

Iquique, par contre offre une agréable surprise par son architecture "à la georgienne" selon Lonely Planet : beaucoup de maisons de bois avec terrasse sur le toit recouverte d'une second toit soutenu par de f`rêles colonnes de bois. Et une tour "Londres-Westminster" au centre du parc central entouré de beaux édifices rénovés, dont un théâtre avec colonnes à la grecque, reflet de l'importance ancienne de cette ville, et une rue piétonnière avec bâtiments anciens de chaque côté. Et le soir, il y avait, devant le théâtre, un spectacle de danses folkloriques donné par des jeunes venant des douze régions du Chili et accompagné par deux orchestres, l'un composé de jeunes, l'autre de musiciens et musiciennes plus âgés.

Et samedi, j'arrive à Arica, la capitale de la région 1 du Chili, une ville portuaire et balnéaire, elle aussi, avec un centre-ville avec rue piétonnière et restos avec terrasses, au pied d'un immense rocher, El Morro, regardant la mer. Et en prime, une autre fête de la culture de jeunes avec danses, groupes musicaux, peintures, etc. Mais un dimanche des plus tranquilles.

En gros, voici ce que cette semaine chilienne m'a appris : le Chili n'était qu'un passage obligé pour retrouver le Pérou avec lequel j'ai bien hâte de renouer. De plus, le coût de la vie, ici, est beaucoup plus prêt du nôtre et très éloigné de celui du Pérou et encore plus de la Bolivie...c'est donc à prévoir dans un budget futur.

Mais surtout, en visitant le Chili, il ne faut pas trop compter sur le dépaysement, du moins si je me fie à mon expérience dans le Nord du pays.

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