mercredi, août 07, 2002

Tarija, Bolivie

Dormir en Argentine...

Voila, c'est fait, j'ai ma prolongation de 30 jours pour la Bolivie. Je peux donc visiter en toute tranquillité d'esprit sans avoir toujours le facteur-temps disponible en tete. Je n'ai eu qu'a traverser la frontiere Bolivie/Argentine a Villazon (Bolivie) et aller dormir un soir a La Quiaca (Argentine), et revenir le lendemain matin a Villazon pour avoir droit a un autre trente (30) jours. Le passage des frontieres, rien de plus facile, du moins dans cette partie-ci du monde.

Je suis donc revenu a Villazon tot le matin pour réserver mon bus pour Tarija qui devait partir a 11h00 selon Lonely Planet et par une route des plus intéressantes. Mais malheur a moi ! Pas de bus le matin, seulement un de nuit...gr...gr... Et moi qui avait parlé de sacrilege en parlant de voyager de nuit sur des superbes routes de montagnes ! Mais je me console : le coupable, ce n'est pas moi. Et je viens d'apprendre que le trajet Tarija/Tupiza ne se fait que de nuit aussi...re-grrrrrrrrrr...grrrrrrrrrr...!

J'ai donc du passer la journée a Villazon, ville de frontiere, donc pas tres intéressante. Heureusement, du 5 au 7 aout, c'est la fete nationale de l'indépendance de la Bolivie.Il y avait donc ici aussi, car la veille c'était semblable a Tupiza, un défilé de divers groupes d'étudiants et autres groupes sociaux autour de la place centrale. Je me suis donc assis et passé la journée a regarder les gens se promener, se faire photographier par des photographes des plus heureux en famille, en groupe d'amis, avec des camarades de fanfares ou des consoeurs majorettes, a boire des 2 litres de divers colas (Coke ou cola indigene) pour accompagner leurs "saltenas" (genre de chaussons non pas aux pommes mais fourrés d'une préparation contenant du poulet ou du boeuf, des légumes en cubes, une olive, le tout baignant dans une sauce légerement piquante : super bon !) et, pour se rafraicher, finir le repas avec divers cones de creme glacée ou des "pop-sicles". Et autour du parc, divers maneges-miniatures pour amuser les enfants, et pour les plus grands, des tables de billards ou de "jeux de hockey" et des jeux du genre "Bingo".

A la fin de l'apres-midi, je rentre dans un resto-bar pour prendre une biere et écouter a la TV les cérémonies de la fete nationale et le premier discours officiel du nouveau président de la république, "Goni" pour les gens d'ici, qui a déja été président au milieu des années 90. Ici, un président qui ne recoit pas 50 % des voix lors des élections, est choisi par l'assemblée des députés et celle des sénateurs : or le parti de Gonzalo Sanchez de Lozada (Goni), 72 ans, n'a recu qu'a peine 23 % des voix. Il y a donc eu alliance des deux principaux partis avec programme commun pour la gouverne du pays de 2002 a 2007.

Dans le resto, il y avait d'autres gens qui regardaient aussi la TV tout en prenant un verre ensemble et en manifestant leur bonnheur face aux propos du nouveau président, des partisans convaincus, probablement des organisateurs d'élection. Et dans la cour intérieure, d'autres, déja souls, peu intéressés par la politique, mais tres "expressifs", tellement que la patronne, une vieille dame de plus de 60 ans, se voit obliger de leur demander de quitter les lieux : réactions violentes des deux hommes dans la vingtaine, appel de la dame de ses deux filles (je suppose, car elles travaillaient a la cuisine) et, a trois, poussent les hommes vers la sortie. Et moi qui suis a la table pres de la porte : je me fais tres discret. Apres plusieurs altercations, et l'intervention d'un client dans la salle pour aider les trois femmes, on réussit a les mettre dehors et a fermer la porte...mais ils reviennent et cognent dans la porte. Je me transfers dans l'autre partie de la salle. Un client vient me voir comme pour s'excuser de ce qui vient d'arriver : je le rassure en lui disant que cela arrive aussi dans les bars du Canada.

Et deux autres m'invitent a leur table. Et on commence a jaser. L'un des deux est un des responsables d'une coopérative financiere . Alors quand je lui parle de Desjardins au Québec, il se montre tres intéressé, et me demande mon e-mail et me donne l'adreese Internet de son groupe (Gainza), me demandant de lui faire parvenir l'adresse de Desjardins, et il me donne le bouton qui représente son groupe et qu'il portait a sa boutonniere. Mais il est déja temps d'aller prendre mon bus...Des saluts et une demande répétée de ne pas oublier de lui faire parvenir l'adresse Internet de Desjardins.

Tout compte fait, ce furent douze heures d'attente assez bien remplies et fort intéressantes, meme si le matin, tres décu, j'avais beaucoup de difficulté a m'imaginer attendre jusqu'a 20h00 dans ce coin perdu du monde !

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