dimanche, août 04, 2002

Tupiza, Bolivie

L'arrivée à Tupiza au coucher du soleil...un plus pour notre imaginaire !

Sur fond d'un ciel rosé et bleu tendre, se dessinent des ombres de toutes les formes qu'on veut bien y mettre. Ce sont les montagnes de la Cordillère des Chichas, montagnes ocres à strates de diverses teintes et sculptées selon le bon vouloir du vent et des eaux, je ne sais trop. Ce que je sais, par contre, c'est que j'y ai vu des cathédrales, des Parthénon, des colonnes d'édifices et beaucoup d'autres formes.

Et cette arrivée à Tupiza, à la fin du jour, m'a fait apprécier encore plus ce long trajet de neuf heures (45 minutes pour se sustenter dans le village d'Atacha !)sur une route non pavée et dans un bus brinqueballant, comme on dit dans les livres et rempli à ras-bord par touristes et boliviens, la plupart indigènes.

Ça a commencé par un trois heures de route dans l'Altiplano avec des variantes de paysages, allant de vastes plaines sèches et dorées, à d'autres plus blanchâtres et recouvertes de sel, à d'autres encore, plus proches du désert avec son sable qui ne se préoccupe guère de recouvrir la route elle-même, obligeant ainsi le chauffeur du bus à inventer son propre chemin ou à prendre celui inventé par son prédécesseur. Et comme horizon, des collines isolées ou en courtes chaînes.

Puis un rapprochement des montagnes, grises ou rouges, plusieurs avec cimes horizontales : on se serait cru parfois dans l'ouest américain. Pas étonnant qu'on ait tourné ici les aventures de Butch Cassidy et le Kid. Et les cinq dernières heures du trajet à traverser les chaînes de montagnes qui séparent Tupiza de l'Altiplano : montagnes sans arbres, mais avec végétation des régions désertiques, plantes basses de quelques pieds à peine et, surtout, un bonne vrariété de cactus grands et petits, isolés ou en grappes.

Et la dernière heure par la descente dans la vallée de la rivière Tupiza, asséchée à cette période-ci de l'année, vallée bien encadrée par les montagnes aux formes les plus diverses dont j'ai parlé au début. En somme, encore une fois, une de ces routes aux paysages originaux qu'il ne faut pas manquer.

Je ne comprends pas ceux qui préfèrent voyager de nuit, tournant ainsi le dos à ces fameux paysages qui s'offrent pourtant à nous pour notre plaisir. Un vrai sacrilège !

P.S. Pour ce trajet, réserver absolument un siège à droite près de la fenêtre : ombre assurée, et vues imprenables tout au long du voyage, autant sur les plaines que sur les canyons que sur les sculptures montagneuses.

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