Ica, Pérou
Des nuances...
Je viens de terminer la visite du musée régional d'Ica, une ville de 150 000 habitants adossée a d'immenses dunes de sable blond comme on en voit dans les "vrais" déserts et la capitale du département. Ce musée anthropologique nous fait découvrir les oeuvres de quatre peuples qui ont vécu dans la région Pisco/Ica/Nazca, sur la cote sud du Pérou, et qui ont précédé les Incas. D'abord les Paracas (1300 av. JC- 300 ap. JC), reconnus pour leur travail sur les tissus, puis les Nazcas (200 - 800 ap. JC) qui, eux, ont développé les céramiques, repris par apres par le peuple Chincha et plus tard, par les Huari, qu'on avait déja rencontrés dans les hautes montagnes au début du voyage et qui établirent un empire qui sera détruit par les Incas.
On découvre aussi dans ce musée des momies tres bien conservées en position foetale, certaines avec encore leurs cheveux, ce qui donne une connaissance plus approfondie de la culture des gens de cette époque. Ce musée m'a fait mieux apprécier cette région et permis de nuancer mon jugement : en effet, quand on regarde une ville ou une région de ce point de vue, les jugements trop globaux ou trop hatifs se précisent et se nuancent. Et la beauté ou la laideur d'une ville devient vite secondaire.
Et voir, du haut des airs les dessins effectués par le peuple Nazca dans le désert ou sur les flancs de certaines montagnes, ca impressionne. Au sol, il y a une tour, mais on ne voit que trois des dessins et on n'a pas la vue de l'ensemble : les montagnes, le désert et ses nombreuses lignes enchevetrées. Et comme j'étais assis a coté du pilote dans le Cessna, un petit avion a 6 places, je dois reconnaitre que ca aussi, ca impressionne tout autant, mais dans un autre registre, surtout quand l'avion faisait un 360 degrés pour permettre a tout le monde de bien voir les dessins et que nos points de repere se mettent a chavirer...on retient notre souffle !
Et se faire expliquer, par le chef d'un resto de Nazca, la recette d'un superbement délicieux plat péruvien de poisson ( un "Sudado de corvina" : un filet de corvina, un poisson blanc, qui a cuit et t'est présenté dans une sauce-soupe composée de tomates, d'oignon, de piment rouge, d'ail, de patates et d'épices diverses inconnues par chez nous) qu'on vient de déguster, ca aussi, ca nous fait apprécier davantage une ville.
Comme quoi, notre vision d'une ville, d'une région ou d'un pays dépend toujours des rencontres ou des expériences qu'on y a faites, et nos jugements se nuancent d'autant.
mardi, septembre 10, 2002
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