mardi, novembre 12, 2002

Ibarra, Équateur

Ma finale de la visite de la cote Pacifique : jamais deux sans trois...

J'espere bien en avoir terminé avec mes expériences de vols ou de tentatives de vol. Mais ce matin, ce fut plus sérieux que les deux premieres fois : en plein autobus, en plein jour, en route vers Ibarra.

On est a peine une dizaine de voyageurs dans le bus, des hommes et des femmes, jeunes et plus agés. Il est 10h30 environ. Je suis assis dans la quatrieme rangée, mon sac avec mes papiers et mon argent est sur le sol a mes pieds. Sur le banc vis-a-vis du mien, de l'autre cote de l'allée, il y a un jeune noir dans la vingtaine. Je ne me souviens meme pas de l'endroit ou il est embarqué, en tout cas, pas longemps apres notre départ de San Lorenzo, a 8h00.

Apres avoir passé un petit village, et sur une route plutot isolée, il commence par s'asseoir sur le bras de son fauteuil, puis soudainement, il s'asseoit sur le siege a ma droite. Surpris, je le regarde...il sort un couteau, dit quelque chose aux autres voyageurs et me menace de son arme en fouillant dans mes poches pour y prendre mon argent. Le bus s'arrete et les autres voyageurs descendent. Je le laisse faire en l'aidant a prendre l'argent et en lui expliquant que c'est tout ce que j'ai, espérant qu'il ne prendra pas mon sac de jour. Mais il se contente de me prendre les 5-6 $ que j'avais dans mes poches, en en oubliant toutefois une, ce dont je me rendrai compte plus tard : il y avait un autre 5 $. Puis il se leve, revient chercher sa sandale dans le passage et sort du bus ou les autres voyageurs se sont regroupés et s'enfuie par le chemin et le bois.

L'aide-chauffeur et les gens rentrent dans le bus et m'entourent en me demandant si j'ai quelques blessures et s'il a pris beaucoup d'argent. Ma réaction me surprend moi-meme : d'un calme froid, je leur montre la légere coupure de surface sur un de mes doigts et je réponds : "une dizaine de dollars", puis je me tais.

Et eux, ils commentent, se rasseoient, me jetant de temps a autre un regard...

Et le voyage continue jusqu'a Ibarra ou l'aide-chauffeur me demande de faire une plainte, ce que je fais... Conclusion de ma plainte : la compagnie n'est pas responsable et ne peut donc rien faire !

Je mets donc cette perte de quelques dollars sur mon compte des dépenses "culturelles".

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