Punta Arenas, Chili (De Puerto Natales : 250 kms)
Punta Arenas, Magellan et l' "Indien Inconnu"...

Au sud de du Parc national de Torres del Paine jusqu'à Punta Arenas, nous voyageons dans la Patagonie telle que je me la représentais : de vastes étendues presque désertiques avec quelques petites collines sans arbres qui viennent à l'occasion briser la ligne de l'horizon, avec aussi, parsemés parcimonieusement sur ce large teriroire, ces ranchs (estancias) avec leurs champs où broutent tranquillement vaches et de moutons. Les plaines de l'Ouest, en somme, mais en beaucoup plus sauvage, plutot les longues étendues désertiques du centre de l'Australie, si on veut s'en faire une idée.

Punta Arenas est une ville de 125 000 habitants et est située sur les bords du Détroit de Magellan, ce passage entre l'Atlantique et le Pacifique, découvert par Magellan dans les années 1550. Mais la ville fut fondée quelques trois siècles plus tard. Comme en Australie et dans toutes les colonies éloignées et isolées, elle a d'abord servi comme lieu d'incarcération et comme garnison militaire, puis comme port de mer, assurant le transport vers la Californie lors de la ruée vers l'or. C'est une jolie ville dont les toits des maisons aux couleurs vives donnent un ton joyeux à cette ville.

Deux monuments majeurs distinguent cette ville.

Le premier, au coeur même de la ville, à la Plaza Central, est dédié à Magellan. Deux indiens dans la position assise, un de chaque côté du monument, représentent et la Patagonie et la Terre de Feu. Le pied d'un de ces indiens est usé par le nombre le baisers qu'il a reçus depuis l'érection du monument : en effet, la chance est supposée être accordée à celui qui lui embrasse le pied.

Le second est dédié à "l'Indien inconnu" et est situé dans le magnifique cimetière de la ville. Le monumenent est assez saisissant avec ses nombreuses plaques en remerciement pour faveur obtenu, et ici aussi, la coutume veut qu'on embrasse le pied ou la main de l'Indien. De plus, le cimetière rappelle l'histoire de ces grandes familles qui ont bâti la ville et qui venaient de différents pays d'Europe, l'Italie, l'Allemagne, la Croatie, la France, entre autres.

Et ma visite de la ville s'est terminée par une rencontre avec une des neuf espèces de pinguins qui viennent visiter le Chili, les pinguins de Magellan : durant l'été, ils quittent la région des Falklands pour venir se reproduire ici au Chili et y passer quelques mois. Près de Punta Arenas, on peut y visiter deux colonies : la plus importante se trouvent sur l'Ile Madeleine et comptent plus de 60 000 "habitants" et l'autre, moins peuplée, près de 10 000 seulement. C'est cette seconde colonie que j'ai visitée, n'ayant pu me rendre dans l'ïle á cause des vents trop violents.