mercredi, octobre 16, 2002

Loja, Équateur

L'Équateur politique

Apres les semaines préparatoires a l'intronisation du nouveau président bolivien et des députés de la nouvelle Assemblée Nationale, et les manifestations des élections municipales du Pérou, me voici de nouveau, en Équateur, en pleine campagne électorale nationale.

Ici, la campagne électorale ressemble étrangement a nos propres campagnes. Beaucoup de propagande, peut-etre plus échevelée que par chez nous : des posters petits et géants, des pancartes sur les facades des édifices publics, des slogans le long des routes sur tout ce qui peut contenir quelqu'écriture que ce soit, rochers, ponts, maisons abandonnées, etc, des banderoles et des drapeaux, des camionnettes ou autos avec haut-parleurs, marches dans les rues avec le ou la candidate, séances de poignées de mains, distribution de pamphlets, et ainsi de suite. Quant aux médias, journaux et télévision sont remplis d'annonces publicitaires, sans compter les heures d'affaires publiques pour présenter les divers candidats a la présidence.

Cette éclection-ci, il y a 10 candidatures pour la présidence. Or comme il lui faut absolument 50%+1 des voix, il y aura presqu'assurément un second tour entre les deux candidats qui auront obtenu le plus de voix. Le Président nomme les membres de son cabinet, soit 12 ministres seulement, a partir des députés élus lors de ces élections. L'Assemblée nationale compte 121 députés : 79 sont élus nationalement a partir d'une liste de candidats présentés par les divers partis politiques, et 42 sont élus dans leur province ou région (2 par région pour 21 régions). Un systeme politique proportionnel mitigé, un peu comme cela a souvent été avancé pour le Québec. Et tous les citoyens agés de 18 ans ont droit de vote.

L'Équateur est un petit pays de la grandeur a peine de l'État du Nevada ou de la Nouvelle-Zélande, mais compte 13 millions d'habitants : 65 % sont métisses, 25 % indigenes, 5 % espagnols et 3 % des noirs. Les indigenes vivent surtout dans les Hautes Terres des Andes avec 45 % de la population, alors que pres de 50 % sont établis le long de la cote, et seulement 5 % dans les Basses Terres a l'Est des Andes et dans la jungle du bassin amazonien.

Cette période de vie démocratique intense se terminera dimanche, le 20 octobre, jour du vote.

Une précision en terminant ce petit survol politique équatorien : ce n'est que depuis 1979 que le systeme électoral fonctionne a plein. Avant, de l'indépendance (mai 1822 : le maréchal Sucre remporte la victoire décisive a Pichincha) jusqu'en 1978, la vie politique équatorienne avait été dominée, comme dans beaucoup d'autres pays d'Amérique Centrale et d'Amérique du Sud, par une longue série de coups d'état.

Aucun commentaire: