jeudi, décembre 05, 2002

Latacunga, Équateur

Terminer mon voyage comme je l'ai commencé...par une super-dose de paysages andins !

Ma dernière fin de semaine en Équateur...à Baños-la-jolie !

J'aurais pu passer ma dernière fin de semaine à Quito, surtout que c'est la fête de la fondation de la ville, le 6 décembre, et que la première semaine de décembre est remplie d'activités diverses sous le thème "Viva Quito" : défilés, spectacles culturels et sportifs, corridas, etc. D'ailleurs, dimanche dernier, le jour où les rues du Vieux Quito appartiennent aux piétons et trépignent de vie, on avait déjà le goût de la fête : encore plus de monde que la première fois où j'y suis allé et des spectacles sur toutes les places publiques du Quito historique. Et en plus, l'ouverture d'un nouveau musée sur l'histoire de la ville avec personnages de cire, "De Quito à l'Équateur" : super intéressant ! En somme, ça m'a confirmé, si besoin était, combien cette idée de donner la rue aux piétons est géniale.

Je lisais dans Le Devoir qu'une pétition circulait à Montréal pour donner la rue Mont-Royal aux piétons. Pourquoi pas !

Malgré toutes ces bonnes raisons, j'ai décidé de passer ma dernière fin de semaine dans la plus jolie ville de montagnes que j'ai vue en Équateur, Baños. Surtout que, pour me rendre à Baños, je pourrai en profiter pour faire les routes de montagnes que je n'ai pas encore faites, donc une semaine de trajets dans les Andes Équatoriennes. Et, pour une dernière fois avant de revenir au Québec, permettre de nouveau à mes yeux de jouir le plus possible !

De Quito à Baños par les montagnes !

Je suis donc parti lundi matin de Quito pour me diriger vers Baños en faisant un troisième détour par les montagnes à l'ouest de l'Allée des Volcans : Quito - Santo Domingo - Quevedo - La Mana - Latacunga.

La partie du trajet Quito - Santo Domingo commence par une heure de route dans l'Allée des Volcans, ce qui me donnera l'occasion de voir enfin le sommet enneigé du Cotopaxi, le deuxième volcan en altitude d'Équateur (5 897 mètres). En effet, ce matin-là, le temps était pas mal moins nuageux que la première fois, et les montagnes, de chaque côté de l'Allée, m'ont semblé beaucoup plus rapprochées.

Puis nous nous sommes dirigés vers l'ouest en direction des montagnes menant à Santo Domingo, un trajet des plus différents de ceux que j'avais vus plus au Sud. En effet, ici, pas de strates nord-sud qui nous font rencontrer des montagnes de diverses factures : la route traverse une chaîne de montagnes couvertes de forêts en longeant, à mi-montagne la plupart du temps, un canyon étroit avec une rivière au fond se dirigeant allègrement vers le Pacifique. Et une route des plus achalandée : je ne sais combien de camions et bus nous avons dépassés et rencontrés.

Santo Domingo est situé dans la plaine côtière avec ses immenses fermes laitières et autres fermes de culture fruitière. C'est dans ce genre de paysages que nous nous rendons à Quevedo, puis à La Mana.

Commence alors la montée vers Latacunga, où nous retrouverons les fameuses strates de montagnes nord-sud : d'abord, en continuité avec la plaine côtière, des montagnes d'arbres fruitiers, dont principalement, des bananiers et de la canne à sucre; puis des montagnes avec une végétation non fruitière suivie, en plus haute altitude, de montagnes plus sèches et dénudées; enfin, des montagnes cultivées à la péruvienne, du côté plus à l'est de la chaîne de montagnes, en redescendant vers Latacunga. Dans la partie la plus élevée du trajet, les nuages ont pris le dessus, ce qui nous a fait perdre de vue, pendant un certain temps, les montagnes plus éloignées. Et, soudainement, dans un détour, à droite, tout est dégagé et les montagnes à la péruvienne sont là, devant nous, majestueuses et imposantes.

Un tableau tout simplement époustouflant, surtout avec l'éclairage du soleil de fin d'après-midi !

Et ce qui fait davantage penser au Pérou, c'est que, dans la partie du trajet en haute altitude, on retrouve les paysannes habillées chaudement, avec leurs longs bas de laine, leurs jupes à plusieurs épaisseurs, leur diverses couches de gilets recouverts d'un châle permettant de transporter, sur leur dos, le petit dernier, et la tête recouverte d'un chapeau ou, chez certaines seulement, d'une calotte. Aussi, dans cette région, nous rencontrons les mêmes animaux qu'au Pérou, lamas ou alpacas, je ne sais trop, moutons, mules, vaches. Et, isolées tout en haut des montagnes, nous pouvons apercevoir le même genre de petites maisons de terre aux toits recouverts de graminées des Andes séchées.

Puis, nous arrivons à Latacunga, la ville la plus tranquille que j'ai vue en Équateur. Vers 19h00, on barre les portes les portes du parc central, et les magasins se préparent à fermer. Ce n'est donc pas ici que l'on pourra trouver une vie nocturne très animée. Par contre, c'est une ville à partir de laquelle on peut faire plusieurs excursions.

J'en ai faite deux.

D'abord, hier, je me suis rendu à Sigchos, un petit village de montagnes à environ 70 kilomètres de Latacunga : à faire absolument pour la route qui nous y mène. Un autre pur plaisir.

Et ce matin je suis allé au marché de Saquisili, un des plus importants avec celui d'Otavalo. Ce marché nous permet de voir un des aspects centraux de la vie paysanne : l'échange et le commerce entre paysans de divers secteurs de la région. On peut y trouver de tout.

C'est un autre aspect qui m'a fait beaucoup penser au Pérou : ses marchés avec la présence des paysans y conversant et y négociant l'achat des produits qui leur manquent ou la vente de ceux qu'ils produisent.

Voilà où j'en suis. Dans quelques minutes, je quitte Latacunga pour passer quelques jours à Baños et ses montagnes.

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