Baños, Équateur
De Guayaquil à Baños par Guaranda/Ambato : deux ***
D'abord un *** pour le trajet lui-même : Guayaquil / Montalva / Guaranda / Ambato / Baños. C`était mon deuxième trajet est/ouest par les montagnes, un trajet aussi beau que celui de Riobamba-Guayaquil, avec en prime, à partir de Guaranda, des vues pas piquées des vers du versant nord du volcan Chimborazo, le plus élevé d'Équateur avec ses 6310 mètres. Pour voir le versant sud du volcan, il faudra prendre la route non pavée Guaranda / Riobamba, ce que je ferai sûrement avant de quitter l'Équateur.
Ce deuxième trajet est/ouest m'a permis d'identifier certaines strates géologiques en le comparant au premier trajet, mais je ne sais pas si cela se vérifiera dans les autres que je compte faire.
D'abord, de Guayaquil à Montalva, c'est la plaine côtière avec ses fermes et ses champs d'arbres fruitiers, comme plus au sud.
Puis, à Montalva, on commence la montée du versant ouest de la chaîne de montagnes à l'ouest de l'Allée des Volcans. Et, plus l'on se rapproche du sommet, plus les montagnes perdent de leurs arbres et deviennent plus chauves : ça commence par des montagnes de bananiers, suivies par des montagnes tapissées d'arbres divers, puis des montagnes cultivées à la péruvienne, et finalement une partie plus désertique avec son sable gris volcanique, avec, en arrière-plan, le Chimborazo avec sa tête et ses épaules blanches. Pour une vue parfaite et des plus impressionnantes, s'asseoir dans le bus du côté droit.
Et, de Guaranda, l'on contourne le Chimborazo, puis l'on commence la descente du versant est de la chaîne vers Ambato en traversant des montagnes habitées et cultivées par les paysans. Et c'est l'arrivée dans la vallée et à Ambato, une ville qui ne m'a pas semblé très attirante à première vue.
Puis, vers six heures, donc à la tombée de la nuit, l'on remonte vers Baños, située à 2100 mètres dans la chaîne de montagnes à l'est de l'Allée des Volcans. Ce sera mon deuxième ***. Je passerai ma soirée à arpenter la rue principale et à prendre quelques bières à l'un des nombreux cafés-bars du centre-ville. Ici, à la différence de Cuenca, un mois plus tôt, la Ley Seco (la loi qui empêche, du vendredi 12h00 au lundi 12h00 de la fin de semaine d'élection, toute vente de boissons alcooliques) semble appliquée par certains bars et restos d'une façon un peu plus souple.
Quant au site lui-même de la ville, je ne le découvrirai que le lendemain matin, de la large fenêtre de ma chambre d'hôtel : vu en premier plan, le parc central, en second plan et dépassant les arbres du parc, les deux clochers de la basilique, puis en arrière-plan, de suberbes montagnes verdoyantes, qu'on croirait être capable de toucher tellement elles sont rapprochées. Et la promenade dans la ville me fera constater que ce même genre de montagnes entourent totalement la ville. Baños s'est édifiée au fonds de la cuvette formée par ces montagnes, dont le volcan Tungurahua, en activité depuis octobre 1999.
Jusqu'à présent, ma ville préférée d'Équateur, et je compte bien y revenir passer une fin de semaine avant de partir.
P.S. L'élection a eu lieu dimanche sans encombre et dans un très grand calme si j'en juge par Baños et les compte-rendus des journaux du lendemain. Ici, le vote est obligatoire, sous peine d'amendes. Dès que la télévision eut annoncé, vers 20h00, l'élection probable de Lucio Guttierez, colonel à la retraite et néophyte en politique d'après ce que j'ai lu, les cortèges de partisans, avec cris, chants et klaxons, se sont mis à apparaître dans la ville. Il a été élu par une majorité de 55%. Il a reçu l'appui de certains partis plus à gauche et de la population la plus pauvre, les paysans et les indigènes. De plus, sur la vingtaine de provinces, il a perdu dans seulement trois d'entre elles, toutes sur la côte, dont Guayaquil.
lundi, novembre 25, 2002
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