mardi, juillet 16, 2002

Coroico, Bolivie

La Paz (3)

Ça y est, ma tournée de La Paz est terminée. Hier, j'en ai profité pour visiter deux coins de la ville que je n'avais pas encore vus. J'ai donc pris des autobus, me suis rendu au bout de la ligne, puis je revenais à pied en redescendant la montagne. Quand j'étais tanné de marcher, j'arrêtais un bus qui passait et je revenais au centre-ville.

C'est dans un de ces trajets que j'ai vu qu'il y avait une fête dans un parc: je m'y suis donc arrêté pour apprendre ques les 15 et 16 juillet, c'était la fête de la ville de La Paz : ici, chaque région a sa fête. N'est-ce pas une merveilleuse idée pour développer son sentiment d'appartenance ? Dans ce parc, il y avait beaucoup d'autochtones et les grosses bières étaient au rendez-vous, même pour les femmes dans leurs beaux habits colorés et agrémentés de jolis bijoux. Et il y avait aussi de la musique, et quelques femmes qui dansaient. Le soir, à la Plaza Murillo, le parc central, il y avait défilé (de 18h00 à 23h00 : plus de cent groupes avec musique de fanfare) ou tous les représentant des divers services de la ville y passaient (finances, incendies, transport, hôpitaux, etc.), puis des groupes d'étudiants et d'étudiantes représentant diverses écoles, puis des groupes représentant divers quartiers de la ville avec des messages politiques sur leurs besoins, et quelques chars allégoriques thématiques. Tous ces groupes passaient devant l'estrade d´honneur où siégeaient le président de la république, le maire de la ville et d'autres dignitaires de la ville.

À minuit, les rues étaient encore bondées de monde, et la fête se poursuivait aujourd'hui. Mais je n'étais plus là pour y assister. Mon billet pour Coroico, je l'avais acheté le matin même.

Coroico, une autre superbe ville de montagne

En effet, une ville aussi jolie que Sorata, de l'autre côté des montagnes qui encerclent cette petite ville de 3 200 habitants, lieu de rendez-vous de week-end des gens de la classe moyenne de La Paz. C'est à trois heures de La Paz par une route considérée comme la plus dangereuse au monde : en effet, à partir du col de Cumbre (4 600 mètres d'altitude) on descend jusquà 1 500 mètres d'altitude pendant près de 80 kilomètres par une route étroite et dont les premiers trente kilomètres seulement sont pavés.

La première partie de la descente était assez ordinaire ou du moins pas très surprenante : je pensais d'ailleurs à me plaindre, car j'avais pris la peine de demander un siège dans le combi (une quinzaine de voyageurs) du côté de la meilleure vue et elle n'était pas de mon côté. Mais c'était sans compter les derniers 50 kilomètres sur un chemin non pavé avec précipice à ma gauche. Et étant donné que la conduite pour ceux qui descendent se fait à gauche...alors ai-je besoin de vous faire un dessin ! Je ne me plaindrai sûrement pas : j'en ai eu pour mes 15 bolivianos. Des doigts croisés, j'ai connus ! Mais quel paysage avec ses montagnes à la végétation luxuriante ! Ça paraît qu'on est plus bas en altitude et qu'on se dirige vers la forêt amazonienne. Et le village construit en pleine montagne avec vues époustoufflantes sur le canyon et les autres montagnes en face.

Et pour ajouter à mon plaisir, un hôtel à $5.50 avec terrasse permettant de jouir de ce panorama en toute quiétude...je pense bien que je vais m'acheter une bouteille de vin bolivien et boire à la santé des montagnes !

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