mercredi, janvier 04, 2006

Ancud, Chili (De Castro : 50 kms)
L'Île de Chiloé...un intermède des plus agréable entre deux sessions de hautes montagnes







De fait Chiloé, c'est l'île principale d'un archipel. Elle est reconnue pour être différente du reste du Chili. Comme bien des îles, elle s'est forgée sa propre identité tout au long de son histoire. Et les cinq jours que j'y ai passés m'ont donné l'occasion de vérifier par moi-même cette réalité.

D'abord au niveau de l'architecture. On le remarque aussitôt avec ses églises bâties en bois et sur un modèle semblable. Elles font d'ailleurs partie du Patrimoine mondial de l'Humanité de l'UNESCO.

Il y a aussi les maisons qui sont remarquables, elles aussi en bois et peintes dans des couleurs très voyantes. Et à Castro, la capitale, on peut voir le long de la rue côtière des maisons sur pilotis (palafitos), ce qui permettait aux pêcheurs d'entrer directement dans la maison, par l'arrière.

Ce qui fait de cette rue, l'une des plus belles rues de bord de mer que j'aie vues. D'un côté, la baie avec ses palafitos de toutes les couleurs, et de l'autre côté, la montagne où les maisons ont été bâties en étages de façon à permettre à tous de voir la baie. Le bord de la baie est ensuite accaparé par le port. Puis elle se poursuit par des petits parcs avec bancs pour s'y détendre et une série de petits restos qui offrent diverses spécialités, dont le fameux curanto, un mets typique de Chiloé,

un plat contenant patates, viandes et fruits de mers qui ont cuit ensemble, et dont le bouillon est offert en consommé. Un heureux choc culturel culinaire, cette fois-ci!

Ce mets illustre d'ailleurs fort bien la présence, sur cette île, à la fois d'une économie agricole au centre de l'île avec ses petites collines toutes vertes où broutent vaches et moutons, et d'une économie axée sur la pêche pour les petits villages qui se sont établis le long de la côte.

C'est ce type de paysage tout en douceur qui fait de Chiloé un heureux intermède entre deux parties de mon voyage tournées plutôt vers des paysages plus rudes, avec leurs hauts sommets enneigés.

Et c'est lundi prochain que j'entreprends cette descente de quatre jours en bateau dans les fjords du Chili vers Puerto Natales.

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