lundi, janvier 09, 2006

Puerto Montt, Chili (De Osorno : 110 kms)
Sept (7) heures en ligne de musique chilienne...quelle nourriture...pas besoin de manger !

Je ne pensais pas vous revenir aussitôt, mais je ne pouvais m'empêcher de vous raconter cette rencontre d'hier après-midi avec la musique Chilienne au Festival de la musique folklorique paysanne d'Osorno, un sept heures en ligne magique, dans un genre d'aréna surpeuplé. Sûrement un bon 10 000 personnes au plus fort de la journée.

Les organisateurs qui avaient dû annuler la représentation de la veille à cause de la pluie, ont prévu le coup cette fois-ci en organisant le dernier événement dans un aréna. Quant à la foire artisanale, elle a eu lieu au Parc du 4ème centenaire tel que prévu.

À 15h00 donc...début. Le festival se terminait par un concours de création de chansons dans trois catégories différentes : chansons "urbaines", "paysannes" et "Mapuche-Williche" (deux des premières nations qui ont peuplé cette région le long de la côte-Pacifique. Entre chacune des catégories, un groupe professionnel offrait une prestation. Je connaissais deux des trois groupes professionnels.

D'abord Llauquil de Quellon, un groupe d'une vingtaine de personnes, hommes et femmes, jeunes et vieux, et qui allient danses, chants et musiques. SUPER. C'est la semaine dernière seulement que j'ai découvert ce groupe lors de ma recherche de la musique traditionnelle de Chiloé, une musique des plus entraînantes. J'avais acheté un de leurs cds, et ce n'est pas le dernier. La musique de Chiloé, je l'ai entendue, pour la première fois, dans un resto et le serveur avait bien voulu me faire mieux connaître cette musique.

Le deuxième groupe, Alas de Chile, est un groupe de Santiago qui comprend un orchestre d'une dizaine de musiciens et une troupe d'une quinzaine de danseurs et danseuses. La musique va du traditonnel mélangé à une musique plus moderne, s'apparentant parfois à une musique de cirque et les danseurs et danseuses sont vêtus de costumes des plus colorés. Et chaque pièce musicale offre une chorégraphie de style différent frayant avec la danse-contemporaine-jazzée : un spectacle assez surprenant et déroutant.

Et finalement, le clou de la soirée : Illapu, le deuxième groupe que je connaissais, un groupe-culte pour les chiliens, car il existe depuis les années 70, et leurs chansons sont connues et entonnées par tout les chiliens. Alors...l'atmosphère de cette partie de la journée...survoltée. Surtout qu'ici, on est à une semaine seulement du deuxième tour des élections présidentielles (à gauche : une femme, Bachelet, et à droite, Pinera)...alors à plusieurs reprises, des slogans politiques étaient entonnés par la foule, bien entendu en faveur de la candidate Bachelet. Et le chanteur d'Illapu, en présentant quelques-une de leurs premières chansons, n'a pu s'empêcher de parler de tous ceux et celles qui ont dû s'exiler dans les années 70 après le coup d'état de Pinochet.

Ma seule déception et une fameuse de frustration : je n'ai pu prendre de photos des deux derniers groupes, car la batterie de mon appareil-photo était épuisée, et l'autre que j'avais avec moi l'était aussi. Celle qui était encore en pleine forme, était restée bien sagement dans mon sac à l'hôtel!!! GRRRRRRRRR...

Un sept heures donc de musique en continu, une fort bonne nourriture pour l'esprit...pas besoin alors de manger. Mais un besoin de prendre une bonne bouffée d'air en me remémorant les nombreuses fois où je me suis dit, des frissons pleins le corps : "Qu'est-ce que je fais ici, étranger parmi tous ces gens, mais, par la musique...pas si étranger que ça après tout!"

Là, c'est vrai...je me tais pour les 3 ou 4 prochains jours.

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